Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3
Principaux concepts Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques 97 n Figure 3–15 Initiation d’érosion régressive dans un puits creusé à la pelle à l’aval d’un barrage Deux seuils très différents : initiation et progession Il est particulièrement notable que les indices d’érosion régressive sont souvent vus, mais que les ruptures par érosion régressive sont rares en France. Il y a sou- vent initiation, mais la progression n’est pas automatique et rarement rapide. Pour que cette érosion soit dangereuse, le gradient hydraulique doit dépasser deux seuils : d’abord un gradient d’initiation, puis un gradient critique de progression. Miesel (1978) met en évidence ces deux gradients en simulant unmodèle réduit de barrage zoné reposant sur une couche de sable (Figure 3–16) dans un container en plexiglas. L’eau rentre par un filtre dans la couche de sable (0.77x0.168x0.168 m) percole sur 0.71 m de distance et ressort par un tube qui simule un trou dans une couverture argileuse. L’influence du diamètre du tube sur le gradient hydraulique est étudiée. L’expérience met en évidence quatre phases (Figure 3–16): 1. Ecoulement permanent sans mouvement de grains. 2. Fluidisation: le sable se décomprime et bouillonne à l’entrée du tube sans éjec- tion de grain, 3. Ejection des grains de la fraction fine puis de la fraction grossière et formation de conduits. 4. Développement d’un conduit jusqu’à l’amont. n Figure 3–16 Mécanisme d’érosion régressive d’un sable sous un « toit »
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