Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3

Guide ERINOH – Volume 3 92 Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques Phénomène Parade à l’érosion interne Fiabilité Contrainte cri- tique d’érosion suffisante Les matériaux argileux confinés sont peu érodables, et peuvent résister aux écoulements lami- naires. Les matériaux argileux et peu évolutifs sont alors préférés. La pérennité de la contrainte critique d’érosion des zones faiblement confinées (résistance du sol à l’érosion) est à étudier avec grand soin. Il y a en effet des facteurs de diminution dans le temps de cette résistance (désa- turation, fissuration, altération des argiles en surface, …). Cinétique de l’érosion L’érosion des matériaux argi- leux cohésifs est un processus qui peut être lent. Les crues durent elles assez pour élargir les conduits d’érosion jusqu’à la brèche? La fréquence de surveil- lance est adaptée à la cinétique d’érosion Facteur de résistance pour les digues de protection contre les inondations (sollicitations de courte durée). Mais quantification difficile des phénomènes, donc fiabilité incertaine. Tableau 3–3 : Les facteurs de résistance à l’érosion de conduit Ce tableau des facteurs de résistance est la clé de la conception des ouvrages neufs et du diagnostic des ouvrages anciens. • Pour les ouvrages neufs, ou pour le confortement des ouvrages anciens, deux approches sont possibles : la coupure des écoulements ou la filtration des écoulements. Ces approches fournissent le niveau de fiabilité adéquat. • Pour les ouvrages anciens, lorsque les écoulements ne sont ni coupés ni filtrés, il s’agira d’examiner la fiabilité des autres mécanismes. C’est délicat. • Pour les ouvrages anciens de type barrage, à retenue permanente, le fait que les ouvrages soient stables démontre que les éventuels mécanismes d’érosion interne ont été soit inhibés soit interrompus. Il est possible d’ap- précier les sollicitations d’érosion (par l’observation fine des écoulements) et du coup, d’estimer les résistances. Mais les marges de sécurité sont diffi- ciles à apprécier : il peut suffire d’une modification modeste des sollicita- tions (crue) ou d’une altération modeste des résistances pour ré-initier ou accélérer un mécanisme d’érosion. • Pour les ouvrages de protection contre les inondations, rarement soumis à la charge hydraulique, la difficulté est encore plus grande : il y a peu d’éléments pour évaluer les sollicitations (qui dépendent des défauts) et les résistances.