Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3
Guide ERINOH – Volume 3 8 Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques et étudier certains mécanismes, propose une approche quantitative de la probabilité de rupture ; • la recherche du groupe de travail « érosion interne » du Club Européen de la Commission Internationale des Barrages, qui a apporté, testé, discuté des méthodes de détection novatrices et robustes ; • le projet de développement PAREOH, initié par EDF, pour améliorer la sécurité de son parc d’ouvrages en terre vis-à-vis du danger d’érosion interne; • la recherche du Projet National ERINOH, acronyme d’Erosion Interne des Ouvrages Hydrauliques, supportée par une contribution financière de l’ANR, qui a déployé d’importants moyens pour identifier et caractériser les phénomènes en laboratoire, les détecter sur site et évaluer leurs consé- quences pour la sécurité. Plus d’une dizaine de thèses ont été lancées ou suivies par le Projet National. 1.2. Etat de l’art Ces apports ont été synthétisés dans ce guide. Bien qu’importants, ils ne permettent pas encore de proposer à l’ingénieur une méthodologie d’étude déterministe et exhaustive de la protection contre l’érosion interne, basée sur le calcul des efforts, l’évaluation des résistances et le choix de coefficients de sécurité partiels. Il n’est pas possible de démontrer à l’heure actuelle et probablement pendant de nombreuses années, qu’une approche quantifiée à base de facteur de sécurité garantisse la sûreté, comme le fait l’analyse de la stabilité. Les limites de l’approche proposée dans ce guide aux ingénieurs doivent être présentes à l’esprit, elles sont passées en revue maintenant. • Un grand nombre d’appareillages a été mis au point et utilisé par le projet ERINOH pour quantifier les critères d’érosion interne. Après plusieurs années d’utilisation et d’interprétation des résultats, il convient de prendre du recul par rapport aux résultats obtenus, parce que les essais ne portent que sur le court terme : quelques heures le plus souvent, quelques jours parfois et jamais quelques années. Les phénomènes au long terme ne sont pas étudiés, or la géologie nous montre qu’ils existent. • Les contradictions apparentes entre expériences avec le même appareil- lage, ou entre appareillages de nature différente interpellent. D’une part elles mettent en évidence l’extrême sensibilité des résultats aux conditions initiales de l’échantillon. D’autre part, elles cachent souvent des critères différents d’apparition de l’érosion : le premier grain érodé ? Une quantité mesurable érodée ? Dans l’affirmative laquelle ? Une variable géophysique qui change comme la turbidité ? Enfin elles dépendent des conditions aux limites de l’écoulement : absence ou présence d’un filtre, filtre en grille ou
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