Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3

Principaux concepts Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques 75 forces de surface électrostatiques et covalentes entre particules ; c’est le mécanisme d’érosion de conduit. La résistance à l’érosion de conduit des sols cohésifs est très variable. L’érosion régressive n’est activée à court terme que par de très forts gradients hydrauliques (>5), parfois atteints localement, au contact d’une cavité. Sur site, ces sols sont principalement sujets à l’érosion de conduit. Lœss, silts, limons et argiles dispersives Cette catégorie de sol est la plus vulnérable à l’érosion interne: elle concerne une catégorie de sols très sensibles à l’érosion. Suffisamment cohésifs pour être fissurés ou mal confinés ; trop peu cohésifs pour résister à l’érosion. Cette catégorie comporte les sols fins non argileux (lœss, limons, silts) : dotés d’une cohésion de succion qui chute et souvent disparaît à la saturation, ils sont facilement transportés par des écoulements même à faible vitesse. Elle comporte également les sols dispersifs. Ces sols sont constitués de particules très petites, qui ont une cohésion entre elles, qui peut soudain s’annuler ou par- fois se transformer en répulsion sous l’effet d’un changement de composition ionique de l’eau. Les dépôts marins et les lœss en font partie. Les ions sodium qui attachent les particules des sols salés par des ponts capillaires redeviennent très mobiles en présence d’eau pure (eau de pluie). En conséquence, ces particules sont vite dispersées et entrainées sous très faible vitesse dans des fissures ou des vides de petite taille. Ces sols sont vulnérables aux quatre mécanismes d’initiation. Les sols à granulométrie très étalée Les sols à granulométrie très étalée et distribution rectiligne (en diagramme semi logarithmique) ont des comportements difficiles à cerner, car ils sont fortement dépendants de leurs variations locales de granulométrie et de plasticité. Les arènes, les sols de moraines, d’éboulis et de cônes de déjection ont des courbes granulométriques rectilignes, une plasticité faible. Ils sont souvent l’objet de forte anisotropie et de désordres (fuites et hausses de piézométrie). Les alluvions grossières avec fraction fine (limon, argile) sont aussi l’objet de fontis. Ces sols, aux endroits où ils sont les plus grossiers, sont le siège d’écoulements préférentiels et d’érosion localisée, principalement par suffusion. Ces sols sont également sensibles à l’érosion de conduit, s’ils sont sujets au claquage hydraulique. Ces sols sont principalement vulnérables à la suffusion et plus rarement aux autres mécanismes d’initiation.

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