Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3

Guide ERINOH – Volume 3 68 Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques – annulation de la contrainte effective verticale (soulèvement de particules) : « boulance», – dépassement de la résistance au cisaillement (décollement de volumes de sol) : « débourrage ». Enfin, il y a aussi couplage de l’érosion interne avec les autres grands modes de rupture : • les ruptures par écoulement, consécutives à un effondrement de la résistance non drainée provoqué par une sollicitation forte ou cyclique succédant à une suffusion du sol, appelées liquéfaction (si la contrainte effective est annullée), ou sinon « effondrement »; • les ruptures par cisaillement le long d’une surface de cisaillement, consécutives aux sous-pressions croissantes d’une érosion progressant vers l’aval, ruptures généralement appelées « glissement» ; • les ruptures occasionnées par des écoulements de surverse, dont l’action est appelée « érosion externe ». 3.2.2.  La localisation de l’érosion interne Un phénomène d’érosion interne concerne rarement un ouvrage dans son ensemble. Le phénomène tend à se concentrer le long de chemins préférentiels de percolation des écoulements. Ces chemins préférentiels sont constitués par des défauts : des fissures, des trous, de petites cavités, des zones de contact, des zones de plus grande perméabilité,…L’analyse d’un mécanisme d’érosion interne nécessite en premier lieu l’identification du « chemin d’érosion ». Dans un ouvrage, il peut bien entendu y avoir plusieurs chemins d’érosion. 3.2.3.  Les quatre mécanismes d’érosion On distingue actuellement quatre mécanismes d’initiation principaux : Erosion de conduit Un défaut initial , de type fissure ou conduit, indépendant de l’érosion interne, traverse une partie du remblai. L’eau circulant dans ce conduit développe des contraintes d’entraînement suffisantes pour arracher et transporter les particules des parois. Ce type d’érosion se développe surtout dans les sols cohésifs. sol eau surface d'érosion