Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3

Guide ERINOH – Volume 3 292 Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques – de la robustesse de l’analyse, c’est-à-dire la qualité de l’analyse comportementale, – des conséquences en cas de rupture. S’agissant de la classe de fiabilité, la relation entre classe et probabilité de rupture est celle exprimée en annexe 2 : Classe = log 10 (1 − Proba) – log 10 (Proba). S’agissant du niveau de robustesse de l’analyse, il est nécessaire de considérer qu’une analyse fonctionnelle de niveau 1 seule, non sanctionnée par une épreuve de mise en eau, peut avoir sous-estimé l’importance de certains détails de conception ou de réalisation. S’agissant des conséquences en cas de rupture, il est sans doute possible de retenir une approche basée sur les classes. Cependant, des approches plus fines sont possibles, en tenant compte de la cinétique de développement des phénomènes (détection précoce, vitesse de développement de l’érosion interne, etc…). Cela sort du cadre de l’analyse de niveau 1. Par ailleurs, l’attention est attirée sur le fait que la rupture par érosion interne peut présenter une dangerosité spécifique, par rapport à la rupture par surverse, car elle n’est pas nécessairement précédée d’un épisode de fort débit à l’aval. La mise au point de grilles de niveau d’acceptabilité sort du cadre du présent rapport. 6.6. Diagnostic niveau 1 des digues en service Le diagnostic Niveau 1 des digues en service peut suivre le même principe que pour les barrages. Cependant, il y aura à vérifier s’il est nécessaire d’ajouter une modulation liée aux aspects suivants: (1) Les sollicitations sont plus courtes : la saturation n’a pas le temps de se produire complètement. L’approche de la Résistance proposée pour les barrages pourrait être sévère de ce point de vue. (2) Les digues sont plus petites, plus fragiles et d’un niveau de sécurité moindre que les barrages. Par la taille de leur crête, la présence de la végétation et celle de la faune, les digues sont beaucoup plus sujettes à l’érosion de conduit que les barrages. (3) Les digues des fleuves côtiers et deltaïques sont beaucoup plus sensibles à l’érosion régressive que les barrages. (4) le retour d’expérience des accidents est moins riche, et l’étalonnage est plus difficile. En première approche, ces particularités sont prises en compte par la démarche de niveau 1. Ce qui fait défaut actuellement, c’est la possibilité d’un étalonnage plus complet de la méthode proposée dans le cas des digues de protection. Faute d’éléments étalonnage suffisants, il est proposé d’utiliser la même grille d’analyse que pour les barrages.

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