Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3

Approches proposées Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques 267 6.4.1.  La localisation et la détermination des vitesses maximales La localisation des écoulements préférentiels, et notamment de l’entonnement des fuites demande l’emploi de méthodes géophysiques (polarisation spontanée, acoustique, visualisation par robot) décrites dans le volume 2 des recommandations Erinoh. La détermination de la vitesse maximale de percolation est obtenue par traçage (fluorescéine, saumure et panneaux électrique ou polarisation spontanée). La valeur de cette vitesse est à comparer aux seuils de résistance des matériaux. 6.4.2.  La caractérisation de la résistance à l’érosion des matériaux Le diagnostic d’un ouvrage vis-à-vis de l’érosion interne nécessite de caractériser la résistance à l’érosion des matériaux le long du chemin d’érosion. Une caractérisation générale de la géométrie, stratigraphie, géomécanique et hydrogéologie est souvent nécessaire. Elle est par exemple décrite dans les « Recommandations pour la conception des barrages en remblai » du CFBR. Cette caractérisation, lorsqu’elle est menée à son terme, offre déjà des clés importantes pour conduire le diagnostic. Mais elle ne suffit pas toujours. L’accumulation de l’expérience et des résultats de la recherche montre qu’il n’y a pas de relation univoque entre les paramètres habituels de la mécanique des sols et la résistance à l’érosion. Elle montre également que les matériaux de fondation et de remblai ont une gamme de résistance à l’érosion très variable. Des essais ont été développés pour caractériser cette résistance, en particulier : des essais de diffusion internationale : • Le HET, bien adapté aux matériaux cohésifs, et spécifiquement développé pour l’érosion interne ; le HET, couplé aux approches de l’érosion de conduit, offre des éléments quantitatifs concernant l’érosion par écoulement concentré, qui est le principal mécanisme ayant conduit à des ruptures. • Le JET, qui vise surtout l’érosion externe, donc moins facilement interprétable, mais qui présente l’avantage de pouvoir être réalisé in situ et sur des matériaux non cohésifs. C’est également une donnée qu’on utilise pour estimer la vitesse d’élargissement des brèches. des essais développés dans le cadre du projet ERINOH : • Des essais pour évaluer l’érosion par suffusion. Un perméamètre sous char- gement oedométrique permet de caractériser les gradients critiques d’un sol suffusif. Un tel essai sous chargement triaxial devrait être plus précis pour évaluer la relation entre gradient critique, granulométrie et état de contraintes effectives.

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