Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3
Approches proposées Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques 265 Cependant, des progrès importants ont été faits récemment, et pourraient singulièrement améliorer le suivi des évolutions lentes et la détection précoce. Mesures de piézométrie et de pression interstitielle Il s’agit d’une mesure indirecte des phénomènes d’érosion. Mais cette mesure indirecte est bien adaptée lorsque la sonde (ou la chambre de mesure) est placée là où les phénomènes se produisent, et lorsque ces phénomènes conduisent à des variations de pression. C’est le cas par exemple pour le suivi : – des phénomènes de suffusion et de colmatage des drains ; – des conditions de saturation en crue. Les mesures de pression interstitielle sont bien entendu indispensables à la bonne compréhension du comportement d’ensemble des ouvrages. Mesures de débit La mesure du débit des percolations est en théorie une excellente mesure, intégratrice du comportement de l’ensemble de l’ouvrage ou d’une partie importante de l’ouvrage. A ce titre, elle est souvent indispensable. Mais c’est une mesure difficile à interpréter : • les débits peuvent être pollués par les apports météoriques (la pluie et le ressuyage des terrains après la pluie) ou par des eaux de nappes (de thalweg et de versants), • les débits proviennent de larges zones de l’ouvrage et peinent à détecter les variations locales de la zone sujette à l’érosion. La mesure intègre seulement les résurgences et ne capte pas forcément les évolutions en fondation, • les petits débits sont difficiles à mesurer. Entre la résurgence et le point de mesure il peut y avoir des pertes. Aux petits débits (quelques litres par minute, ou moins), il est difficile de réaliser la mesure. Les mesures par empotage sont les plus faciles, mais puisqu’elles nécessitent des interventions humaines parfois longues, elles ne sont pas faites fréquemment. Par conséquent, la « pollution » des mesures par les apports météoriques et eaux de nappe est parfois difficile à filtrer. Une manière de contourner la difficulté est de réaliser les mesures hors période de pluie, ou de réaliser, par moments, une série de mesures rapprochées. L’autre approche classique consiste à installer un déversoir calibré. Mais cela ne fonctionne pas toujours bien, notamment pour les petits débits : Vés très minces, et mesure très sensible aux petites obstructions (feuilles, dépôts terreux). Un réseau entièrement enterré est souvent une bonne option pour limiter les dysfonctionnements. Cette approche permet l’équipement de sondes qui ont l’avantage important de collecter des mesures nombreuses de débit. Lorsqu’un dispositif de mesure des débits est installé pour assurer un suivi d’auscultation, il y a lieu de le concevoir avec beaucoup de soin.
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