Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3

Approches proposées Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques 263 Précision de l’information Pour être utile, l’information visuelle doit permettre de déceler d’éventuelles évolutions lentes. L’information visuelle doit apporter des éléments quantitatifs : localisation et description quantitative du phénomène, évaluations de fuite, mouvement ou ouverture et longueur de fissure. Les descriptions sous forme de schémas (localisation des phénomènes) accompagnées de photographies et illustrées de vidéos apportent une plus-value substantielle à la compréhension des phénomènes. Les conditions amont doivent être parfaitement renseignées : cote, pour les cas de crue, limnigramme (évolution de la cote pendant les dernières heures, les derniers jours), température de la retenue. L’information doit également comporter des éléments de contexte climatique : ensoleillement, température de l’air, pluviométrie. Les suintements, arrivées d’eau, transport solide et dépôts de matériau dépendent également des conditions de pluviométrie, de nappe et de niveau d’eau aval. L’expériencemontre que l’information n’est jamais trop riche, notamment lorsqu’il s’agit d’une information acquise à l’occasion d’un événement exceptionnel (crue forte). La comparaison de la mesure des températures de l’eau de fuite avec celle de la retenue est toujours instructive. L’information doit pouvoir être stockée et recoupée avec les éléments historiques connus. Comparaison sur des périodes de temps longues La connaissance d’un débit, ou d’un suintement, ou d’une arrivée d’eau chargée n’est pas une information suffisante pour poser un diagnostic. Il importe de savoir s’il y a évolution et dans l’affirmative, si elle se produit à conditions identiques. À cet effet, la surveillance doit être menée sur le long terme, avec une procédure mise sous assurance qualité, afin que le résultat ne dépende pas du contrôleur. Chaque ouvrage est particulier et les conditions de surveillance doivent être adaptées ; mais en matière de documentation des évolutions lentes, il vaut mieux quelques rapports au bon moment (retenue haute, crue, vidange) et très bien documentés plutôt que de nombreux rapports succincts. Les phénomènes récurrents permettent de repérer les zones dangereuses (tumulus sur d’anciens bras de fleuve, fontis sur des failles, fuites sur les zones d’érosion de contact). Détection précoce Des tournées de surveillance sont nécessaires pour permettre la détection précoce d’incidents d’érosion interne.

RkJQdWJsaXNoZXIy MTIzMTM=