Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3

Guide ERINOH – Volume 3 256 Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques Les autres probabilités sont des probabilités conditionnelles, dont il faut évaluer la valeur et à défaut la classe de probabilité d’occurrence. Les outils disponibles pour cela sont : – la définition des risques principaux mentionnés au chapitre 2, – la description des hétérogénéités et défaut du chapitre 5, – les approches détaillées du chapitre 4, – les moyen de la détection exposés au §6.3. Pour le diagnostic de niveau 1, l’arbre de défaillance est substantiellement sim- plifié, et décrit au §6.5. Pour le diagnostic de niveau 2, quelques clés pour l’évaluation sont fournies au §6.6. Pour le diagnostic de niveau 3, il est possible pour les digues de protection très bien documentées d’estimer des probabilités annuelles de rupture. Car souvent le seul chargement dangereux est celui des crues, dont l’étude probabiliste est faite par les hydrologues. L’approche probabiliste est décrite au §6.7. Des cas plus complexes peuvent être rencontrés, et dans ce cas, l’arbre de défail- lance doit être adapté. En particulier : – Enchaînement de mécanismes  : une rupture peut résulter de l’enchaînement de plusieurs mécanismes successifs ; c’est le cas par exemple du barrage de Teton, présenté en annexe. Les différentes étapes du processus peuvent alors être incluses dans un arbre de défaillance complété. – Cas des filtres ouverts  : un Filtre ouvert est une barrière partielle contre la continuation de l’érosion. L’approche par une « probabilité de défaillance » de la barrière ne convient plus. Dans ce cas, il faut examiner dans quelle mesure elle limite les quantités érodées ou les débits de percolation, puis déterminer si cela suffit à interrompre la progression. 6.2.2.  Expression des résultats Le présent guide ne propose pas de coefficients de sécurité. L’analyse de l’érosion interne ne se prête en effet pas bien à des calculs de coefficients de sécurité. En revanche, l’analyse fonctionnelle permet d’évaluer des « Classes de fiabilité ». Les branches détaillent la succession des défaillances des barrières de sécurité passives (sans intervention humaine) et actives (avec intervention humaine). A chaque étape, la probabilité que l’érosion ne soit pas arrêtée est évaluée par une note. La note correspond à la valeur de l’ « évidence » de l’événement redouté (la note 4 correspond à une probabilité de 10 -4 ). Les classes de probabilité sont celles des EDD (Tableau ci-dessous).

RkJQdWJsaXNoZXIy MTIzMTM=