Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3

Hétérogénéités et défauts Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques 241 Le premier cas fonctionne comme une érosion de conduit, avec le conduit mis en charge par les circulations dans le rocher. A Fontenelle, l’application des formules d’écoulement concentré conduit à calculer, pour le début de la phase d’érosion incontrôlée (3 septembre) : un débit de 30 l/s sous une charge de 15 m environ ; ce qui peut correspondre à un conduit de diamètre 10 cm environ et des cisaillements de près de 100 Pa. Un tel conduit n’existe certainement pas au début de la mise en eau : il provient déjà de défauts dans le rocher où des diaclases sub-verticales ouvertes n’avaient pas été injectées. A Teton, l’érosion régressive a du se développer tout le long de la base très large du noyau, amenant le potentiel amont très loin sous la recharge aval, jusqu’à la fracturer. Le second cas fonctionne davantage comme de l’érosion de contact, avec les particules fines entraînées dans les vides du rocher de fondation. Ce second cas correspond à des évolutions plus lentes. Lors de la mise en eau du barrage de Vieux Pré, un évent non bouché de la galerie a laissé passer un boudin d’argile d’une dizaine de cm au bout de quelques mois. 5.6. Analyse des défauts initiant l’érosion de contact 5.6.1.  REX de l’accidentologie et catégories de défauts L’érosion de contact est peut être le moteur principal des incidents rencontrés sur les digues de canaux le long des grands fleuves, comme celles de la CNR 1 . Par exemple ci-dessous sur les digues de la chute de Vallabrègues : n Figure 5–15  Érosion de contact en fondation de la digue de Vallabrègues 1.  Le phénomène d’érosion interne dans les digues du Rhône, Pierre Brun, Colloque technique CFGB 1994

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