Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3

Guide ERINOH – Volume 3 240 Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques La compilation ci-dessus ne liste pas tous les accidents, loin s’en faut. On note cependant que les accidents qui ne se sont pas auto-stabilisés sont ceux pour lesquels le noyau était large, à dominante limoneuse, et avec des débits considérables dans le rocher : – Dominante limoneuse, donc peu plastique, et sans éléments grossiers, – Noyau large, c’est-à-dire que l’érosion du noyau entraîne la disparition du barrage ; alors que dans d’autres cas, les matériaux des recharges ont pu combler les fontis, – Débit de plusieurs dizaines puis plusieurs centaines de litres par seconde : les débits sont tels qu’ils ne limitent pas la capacité d’érosion. Les trois ruptures listées ici se sont produites au premier remplissage. Mais les incidents sérieux se sont parfois produits longtemps après le premier remplissage ; c’est le cas de Wolf Creek, de Suorva et de Mud Mountain. n Figure 5–14  Les karsts du barrage de East Fork 5.5.2.  Appréciation du risque généré par les fissures et karsts L’érosion des argiles à travers la cavité d’un rocher dépend de la taille de la cavité. Les matériaux argileux disposant d’une certaine plasticité résistent, par cohésion, en formant des petites voûtes par-dessus les vides du rocher. La résistance de la voute dépend de son rayon donc de la taille de la cavité. Mais ensuite, la quantification dépend beaucoup du mécanisme : 1.S’agit-il d’une fissure « en charge », par laquelle de l’eau en pression circule sous le noyau, et l’érode progressivement ? C’est probablement ce qui s’est produit à Fontenelle ou à Teton, où l’on voit les écoulements déboucher haut à l’aval du barrage. 2.S’agit-il plutôt d’un réseau de vides connectés en fondation, exutoire des percolations qui se produisent dans le barrage ?

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