Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3

Illustration des phénomènes d'érosion interne Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques 23 le conduit, non réparé après sa détection en février 2009, ne s’était pas aggravé en septembre 2009. n Figure 2–10 Venue d’eau observée en milieu de talus en aval et affaissement de la crête de digue Des reconnaissances ont été conduites afin de caractériser le défaut : sondages géotechniques et profil électromagnétique. La crête de digue est en remblai sableux ; le corps de digue et sa fondation sont argilo- limoneux. Il n’y a aucune protection côté talus amont. La résurgence est observée en milieu de talus, au niveau du corps argileux. Les matériaux ont été progressivement entraînés, engendrant l’agrandissement du conduit d’érosion puis l’affaissement de la crête de digue. Il s’agit d’un phénomène d’érosion par écoulements concentrés. Le défaut initial qui a occasionné ce conduit est probablement un terrier de ragondin. Une visite à pied côté canal en chômage a mis en évidence plusieurs entrées de terrier sous le niveau normal de retenue. Pourtant, les archives et la mémoire des exploitants ne recensent aucune ouverture complète de brèche sur le canal, par érosion interne. Le matériau de corps de digue est suffisamment résistant. La vitesse de l’écoulement en exutoire du conduit est modérée. Cette constatation, ajoutée à l’observation d’un affaissement de la crête, conduit à penser qu’il y a eu effondrement partiel du conduit, limitant l’écoulement et ayant interrompu le processus d’érosion. Le ragondin creuse des terriers de 6 à 7 m de lon- gueur, dont une entrée au moins est immergée. Source carte : DAISIE European Invasive Alien Species Source photo : wikipedia n Figure 2–11 Sites du ragondin n Figure 2–12 Ragondin Débouché du conduit côté talus aval dans le contre-fossé. Débit : quelques litres par seconde.