Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3
Hétérogénéités et défauts Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques 229 dans le remblai, soit le retrait thermique ouvre un vide au contact des deux maté- riaux. Il y a donc toujours des zones de remblai déconfinées autour des conduites ou le long des murs-bajoyers. Cela peut aller jusqu’à la formation de vides. Défaut inévitable n°1 : Mise en place d’un remblai faiblement compacté le long des ouvrages traversant (sous les reins d’une conduite). ð Aggravation en cas de fondation de l’ouvrage en matériaux meubles compressibles ; ð Aggravation en cas de discontinuité du substratum rocheux sous la conduite (Dale Dike). ð Aggravation en cas de parement extérieur rugueux qui accroche le remblai et l’empêche de tasser librement. Défaut inévitable n°2 : les parois rigides des ouvrages traversant maintiennent ou forment des vides qui ne s’effondrent pas sous le radier, ou le long des voiles latéraux qui réduisent le tassement du remblai par frottement. ð Aggravation en cas de fondation de l’ouvrage en matériaux meubles compressibles. L’évacuateur ou la conduite ne pourra pas accommoder complètement les tassements, si la conception des joints de construction ne lui accorde pas une « souplesse » suffisante. ð Aggravation en cas de remblais latéraux mal compactés. Les matériaux mal compactés sont plus facilement ouverts par la fracturation hydraulique, qui peut alors frayer un chemin hydraulique ouvert le long des parois. Défaut inévitable n°3 : les parois rigides des ouvrages occasionnent des tassements différentiels qui peuvent cisailler le remblai situé au-dessus. ð Aggravation en cas d’ouvrage à parois verticales (ou pire : conduite circulaire simplement remblayée). Les parois verticales localisent les tassements différentiels, provoquant des fissures à leur aplomb. ð Aggravation en cas remblais latéraux mal compactés. Augmentation des tassements différentiels. Les écrans anti-renard, qui ont été souvent installés le long de conduites traversant les remblais, font finalement plus de tort que de bien. Le principe initial est bon : inspiré des principes issus de la règle de Lane, il s’agit d’allonger les chemins de percolation, en forçant l’écoulement à quitter le contact avec l’ouvrage, et en le forçant à pénétrer au cœur du remblai mieux confiné et moins perméable. Mais en pratique, ces écrans ne pénètrent pas vraiment au cœur d’un remblai bien confiné et compacté, puisque le remblai est souvent mis en œuvre après l’écran, et que le compactage autour de l’écran est difficile. Plus grave, les écrans ont pu nuire : ils sont soumis à des efforts importants (liés aux tassements du remblai), et ont pu rompre (mauvaise soudure), affectant alors la conduite à laquelle ils sont raccordés.
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