Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3

Guide ERINOH – Volume 3 220 Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques « Probable » souligne ici les conditions qui rendront les fissures plus ouvertes et plus profondes. Il est illusoire de rechercher les conditions qui réussiront à éviter toute fissuration. Le bulletin CIGB 164 donne des ordres de grandeur de la profondeur de fissuration et d’ouverture des fissures pour les trois premiers items (fissures par tassements différentiels) ; en résumé : – En conditions favorables (appuis doux, vallée large) : Profondeur 3 m et ouverture 1 à 2 mm – En conditions défavorables : Profondeur à 10 m et plus ; ouverture 5 à 10 cm en crête ; ouverture 5 à 10 mm à 6 m de profondeur. Sherard (1973) indique que les fissures de dessiccation observées sur les barrages homogènes argileux non protégés peuvent typiquement atteindre 5 m de profondeur pour une ouverture en crête centimétrique. Sont particulièrement exposés les argiles plastiques ou les argiles peu compactées. Parfois, ces fissures forment un réseau hexagonal, qui fait perdre le monolithisme au remblai, et développent des perméabilités équivalentes de 10 -4 m/s. 5.2.7.  Appréciation du risque associé aux terriers de fouisseurs Géométrie des terriers Les ragondins, rats musqués et castors creusent le terrier depuis la berge, en démarrant sous le niveau d’eau. Le diamètre de l’entrée est de plusieurs décimètres (30 cm pour le ragondin). Puis, à quelques mètres (environ 5 m pour le rat musqué ou le ragondin), une chambre est réalisée, au-dessus de la ligne d’eau, au sec. Le terrier peut avoir plusieurs entrées. n Figure 5–5  Terrier de castor D’autres mammifères creusent au sec : lapins, écureuils, marmottes, blaireaux. Ce qui n’empêche pas que, dans certaines circonstances, les terriers soient