Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3

Guide ERINOH – Volume 3 212 Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques n Figure 5–2  Analogie entre cas de rupture avec rideau Situations ou observations singulières Une attention toute particulière doit être portée aux remplissages post-chômage, en particulier lorsque les biefs sont étanchés par corroi d’argile ou béton non armé. En effet, la vidange (ressuyage différé des pressions dans les digues), le nettoyage des sédiments qui assuraient une étanchéité parfois principale, la période d’assec (dessiccation, tassement) et le remplissage rapide (pénétration d’eau dans les fissures) génèrent des sollicitations particulières et notamment des fissures, qui peuvent accélérer les désordres. Situations à risques des barrages latéraux récents (après 1945) Les ouvrages récents sont plus sûrs car ils possèdent, : – des parements étanches plus durables, et portés au-dessus des Plus Hautes Eaux – souvent jusqu’à la crête ; c’est le cas par exemple des endiguements de la CNR ; – des pentes de talus plus douces ; – de plus en plus de dispositions de drainage ; – et, plus récemment, un compactage plus énergique. Les risques principaux sont associés aux singularités en arrière du parement : ouvrages traversants, faiblesses en fondation, susceptibles de conduire à des tassements localisés forts, qui pourraient eux-mêmes rompre l’étanchéité. Cas des fuites Puisque la sécurité repose en grande partie sur l’étanchéité, et puisque les désordres peuvent être causés par des défauts localisés qui peuvent échapper à un réseau de piézomètres, le suivi des fuites est l’outil principal de détection des défauts.