Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3

Guide ERINOH – Volume 3 202 Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques – Des marches subverticales, sens amont-aval, dans le rocher de fondation de Teton. – Un tassement différentiel provoqué par un phasage de construction inadapté (Wister). – Un noyau mince retenu par les recharges qui tassent moins (Dale Dike, Balderhead, Suorva). Sensibilité des sols fins de faible plasticité et tendance à la dispersivité Les matériaux de noyaux qui ont subi un claquage sont principalement soit des matériaux fins très érodables, soit des noyaux à granulométrie très étalée : Cas des matériaux fins érodables Il s’agit argiles qualifiées de dispersives àWister et Stockton Creek, ou dematériaux limoneux de faible plasticité : limon argileux « très érodable » de Teton, limon eolien à Zoeknog et argile silteuse à Quail Creek dont l’érosion a provoqué la rupture de l’ouvrage. D’autres exemples rapportés dans la littérature concernent : des arènes à très faible teneur en argile (Jansen, congrès Icold C9-Q34-R25 - ISTANBUL – 1967) et des matériaux limoneux peu plastiques. Selon l’USBR 1 , sur la centaine d’incidents répertoriés sur le parc, 87% ont concerné des matériaux de faible plasticité (IP<7). Cas de matériaux grossiers Il s’agit de matériaux à granulométrie très étalée notamment morainiques (argile, limon, sable, gravier) de Fontenelle, Mud Mountain, Balderhead, Suorva, dont l’érosion a provoqué un accident mais pas de rupture. Dans les cas rapportés, le claquage hydraulique a peut-être été accompagné ou précédé d’un autremécanisme d’érosion: (1) d’une érosion régressive dans le matériau hétérogène à matrice argileuse, ou (2) d’une suffusion dans le matériau hétérogène à matrice grossière ? Remarquons également que les accidents concernant les noyaux à granulométrie très étalée ne sont pas allés jusqu’à la rupture. Il y a bien eu initiation (départ des éléments fins), continuation (le filtre – imparfait – ne les a pas arrêtés), il y a eu progression (conduit d’érosion dans le noyau du barrage de Lovön, tassements ou fontis) mais les matériaux grossiers sont restés et le filtre aval en limitant le débit de percolation a bloqué la progression et empêché la rupture. Premier remplissage Dans tous les cas, les incidents se sont produits lors du premier remplissage, ou à retenue très haute (Suorva). A Suorva, le premier incident a lieu au niveau maximum historique, les autres apparaissent quelques années après, à des niveaux 1.  USBR Best practices and Risk Methodology, §26 : Internal Erosion Risks, décembre 2012