Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3

Approche quantitative Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques 165 • il y a des conditions mécaniques différentes : problématique des parois latérales (compactage plus difficile, effets de déconfinement par report des contraintes verticales, fissuration associée aux tassements différentiels) ; et problématique du radier (fissuration associée aux tassements différentiels). Le long des ouvrages anciens, il est recommandé d’utiliser, conjointement : • les formules de Hoffmans et Sellmeijer, qui ont été mises au point sur des modèles qui contiennent bien un « toit » rigide, mais qui ont été conçues pour représenter le « toit » souple des digues hollandaises • la formule de Lane, qui est ancienne mais qui a été établie spécifiquement pour l’interface ouvrage rigide – sol meuble. Cependant quels que soient ces résultats, il est encore plus avisé, de disposer un système filtrant à l’aval de l’ouvrage. 4.7.3.2.  Structures rigides verticales La formule de Lane intègre les écoulements le long des structures verticales, en supposant une anisotropie de perméabilité de 9, ce qui est en moyenne caractéristique des sols. Dans le cas où le soutènement ne coupe pas complètement un aquifère, dont l’anisotropie serait nettement supérieure à 10, le gradient de sortie pourrait être supérieur à celui prévu et la formule pourrait être trop optimiste. La pratique actuelle consiste à modéliser l’écoulement avec un logiciel 2D. Les valeurs des pressions et des gradients hydrauliques sont analysées pour vérifier plusieurs conditions. Ces conditions sont pour un soutènement de fouille lors de la construction : • absence de décollement entre le soutènement et le sol amont. SI cette condition n’est pas vérifiée, elle peut engendrer la rupture, comme celle constatée à la Nouvelle Orléans lors de l’ouragan Katerina. Le décollement peut être provoqué par un chargement exceptionnel : dessiccation profonde du terrain ou poussée de l’eau exceptionnelle ou bien par résistance ou rigidité insuffisante en butée (voir ci-dessous). La vérification de cette condition peut faire l’objet d’une inspection visuelle détaillée dans certains cas, mais surtout d’un suivi piézométrique par une cellule à l’amont de la fiche. L’indice de décollement serait alors une montée soudaine de la piézométrie jusqu’à une valeur proche du niveau de la retenue. • absence de rupture par manque de butée. En première analyse, la formule de capacité portante est appliquée au niveau du pied de la fiche. Le rapport de la contrainte verticale effective à l’amont du pied de la fiche, σ ’ amont , sur

RkJQdWJsaXNoZXIy MTIzMTM=