Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3
Principaux concepts Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques 123 le remblai, l’initiation provient d’une érosion régressive du lœss du noyau dans quelques larges fissures non calfatées de la face aval rocheuse de la clé d’étanchéité. Le matériau en fond de tranchée est compacté côté sec à faible énergie, il tasse donc à la saturation, alors que les couches supérieures bien compactées résistent et forment un toit sous lequel des fissures s’ouvrent par fracturation hydraulique (Figure 3–35). Par ailleurs, le matériau de la clé est qualifié « très érodable » à l’essai HET. Les critères d’initiation de l’érosion de conduit sont largement réunis : la clé est percée et traversée par un conduit. L’érosion se généralise de la clé d’étanchéité par fracturation hydraulique dans la tranchée parafouille aumoment où la retenue a une pression qui égalise la contrainte totale mineure. n Figure 3–35 Claquage hydraulique de la clé d’étanchéité Ce percement de la clé a été la condition nécessaire pour une rupture, mais pas nécessairement suffisante : une situation stable aurait pu être trouvée, avec une clé percée mais des débits de percolation bornés par la débitance du rocher et de la transition de la recharge aval (zone 2). La poursuite du mécanisme d’érosion est moins clairement exposée dans la littérature. Les photographies montrent que la recharge aval a été percée, et qu’un conduit s’y est formé. Les essais de digue zonée soumise à l’érosion de contact réalisés à la CNR ont confirmé la possibilité du mécanisme suivant. L’érosion de la clé a pu progresser vers le pied aval du noyau par érosion de contact et érosion régressive dans les fissures du rocher, jusqu’à ce que le conduit débouche dans la zone 2 (Figure 3–36). Cette zone est une transition en gravier, qui sert de filtre, et qui aurait du arrêter le développement du renard… Cette zone de transition, la zone 2, alluvions à granulométrie étalée, contenait jusqu’à plus de 5% de fines. Cela a pu lui conférer de la cohésion, qui a contribué à empêcher qu’elle ne s’effondre. La zone 2 a pu contrôler le potentiel de la retenue tant qu’elle n’était pas fracturée. Ce fut le cas jusqu’à ce que le potentiel proche de celui de la retenue ne provoque un claquage
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