Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3

Guide ERINOH – Volume 3 122 Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques l’observation du talus aval ont mis en évidence une saturation progressive du talus aval. Ce phénomène a été interprété comme résultant d’un processus de suffusion : les particules fines des arènes ont migré vers le tapis et l’ont colmaté. n Figure 3–34  Confortement du pied aval du barrage de Saint-Pardoux Les débits totaux collectés au pied du barrage sont de l’ordre de un à quelques litres par seconde. Dans les arènes du corps du barrage, un tel débit correspond à des vitesses d’écoulement très faibles, plusieurs ordres de grandeur inférieurs à 1 cm/s. Le colmatage du drain ne provient donc pas d’une suffusion généralisée des matériaux du corps du barrage. Il s’agit plutôt d’effets combinés : – de suffusion à proximité du drain, là où la ségrégation et les vitesses sont les plus fortes, – de suffusion de particules colloïdales à très long terme, – et d’érosion à l’interface remblai – drain. Ces mécanismes d’érosion seuls ne conduisent pas à la rupture ; mais l’élévation de piézométrie qui en résulte peut devenir excessive pour la stabilité de la recharge aval. 3.13.2.  Barrage de Teton Selon les rapports d’expertise, le mécanisme principal est une érosion de conduit. Le rocher fissuré n’ayant pas été correctement injecté et traité à l’interface avec

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