Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3
Principaux concepts Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques 117 Recharge drainante Une recharge aval drainante d’une digue à l’exutoire du contact entre les alluvions fines et alluvions grossières peut éviter la rupture, en empêchant la phase terminale de la progression. La contrainte totale appliquée par la recharge doit être supérieure à la charge amont pour éviter le claquage hydraulique à l’exutoire de tout conduit d’écoulement concentré. Ecrans d’étanchéité Les écrans d’étanchéité détournent et freinent localement les écoulements au contact érodé. Mais la profondeur de l’écran doit être suffisamment grande pour que la perte de charge réduise la vitesse d’écoulement en dessous de la vitesse critique en tout point du contact. 3.12. La suffusion 3.12.1. Mécanisme La suffusion est le départ des particules fines au sein d’un matériau, puis la circulation de ces particules à travers le squelette granulaire de ce matériau. L’érosion par suffusion est de même nature que l’érosion de contact, mais généralisée entre une fraction fine et une fraction grossière d’un seul matériau à granulométrie étalée. Pour qu’il y ait suffusion, il faut satisfaire à trois critères, pour partie analogues à ceux de l’érosion de contact : – initiation de l’érosion par la liberté de mouvement des particules (absence locale de confinement de la fraction fine), – initiation de l’érosion par des vitesses suffisantes, – non-filtration : les particules fines doivent pouvoir se mouvoir dans les constrictions (les cavités entre les pores) du matériau. Initiation L’initiation de la suffusion suppose en premier lieu qu’il y ait des particules libres de se mouvoir, c’est-à-dire des particules qui ne sont pas étreintes par la matrice du sol. La suffusion se produit ainsi lorsque le squelette du sol (la matrice), par lequel les contraintes de confinement sont transmises, est constitué par un assemblage de particules grossières. Les particules plus fines occupent une partie des pores de cette matrice, et ne reçoivent pas les contraintes effectives de confinement. Cette première condition est étudiée en examinant les courbes granulométriques des sols. Un sol dont la matrice est constituée de particules fines (limon, silt, sable fin), dans laquelle « flottent » des particules plus grossières, n’est donc pas suffusif. C’est le
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