Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3
Guide ERINOH – Volume 3 106 Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques 3.9.5. Evaluation des situations à risques La présence d’une épaisse couche aquifère La forte épaisseur de la couche de sable est un facteur aggravant, qui augmente le gradient de sortie et le débit résurgent à l’aval. Parmi les situations les plus dangereuses, la présence d’un ancien bras du fleuve, comblé de sable par une géomorphodynamique rapide, est souvent retrouvée à l’emplacement de brèches de digues. La présence d’un toit : condition mécanique de la progression Les situations typiques sont classées de la plus dangereuse à la moins fréquemment observée. Toit formé par un ouvrage Situation la plus défavorable car c’est celle qui est la plus suscep- tible de provoquer des vides (par construction, par tassements dif- férentiels) à l’interface ouvrage – sol. Nombreux cas de ruptures. Toit formé par une couche de sol meuble cohésif (argile notamment) C’est la situation classique des digues de delta (Rhin en Hollande, Mississipi aux USA) : digues argilo-limoneuses sur sol sableux. Toit formé par des matériaux meubles, capable de tenir un vide par « effet-voûte » ou fissuré par claquage hydraulique Cette situation a été rencontrée, avec une géométrie différente, dans les alluvions de la recharge aval du barrage de Teton. Toit formé par des matériaux meubles, rendus cohésifs par non-saturation (capillarité) Cette situation peut conduire, au moins en théorie, à de l’éro- sion régressive dans les digues sableuses ou sablo-limoneuses. n Figure 3–24 Situations à risque de l’érosion régressive suite à la présence d’un toit
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