Projet National Erinoh - Guide Ingénierie - Volume 3

Principaux concepts Guide ERINOH – Érosion interne dans les ouvrages hydrauliques 103 4.l’absence de la condition de filtration à l’aval ; 5.l’absence d’une couche argileuse superficielle ou le claquage de cette couche ; 6.la résistance à l’érosion du sol : croissante avec l’étalement de la granulométrie, la densité, la stratification et variabilité spatiale. La nature du « toit » peut changer significativement l’appréciation du risque. Un toit rigide est nettement plus défavorable qu’un toit souple, car des décollements ou des zones déconfinées ont pu se développer entre le toit rigide de la structure et le sol, même en l’absence d’érosion alors que le toit souple en tassant peut boucher le conduit. Les formules de résistance à l’érosion ont été construites dans le cas de la structure la plus défavorable, en considérant un toit horizontal rigide (mais pas avec les quatre types de condition aux limites aval). n Figure 3–20  Vides ou zones déconfinées d’un sable lâche sous une structure Facteur aggravant : le défaut de compacité associé à une contrainte effective nulle L’érosion régressive se développe beaucoup plus aisément dans les sols lâches, du fait de leur tendance à la contraction (sol peu compacté), car en tassant ils laissent un vide sous un toit rigide, où les écoulements s’y concentrent et circulent sans grande perte de charge. Dans ces conditions une érosion d’amont en aval a été observée sur des essais à petite échelle. L’examen attentif de ces résultats de laboratoire montre que ce phénomène ne se produit que si un vide existe entre la couche de sable et le toit ; Van Beek (2015) démontre que si le sable reste en compression par les contraintes effectives appliquées par le toit, des chenaux peuvent s’initier de l’amont vers l’aval, mais la rupture s’opère classiquement par érosion régressive. En conclusion, le défaut de compacité est particulièrement dangereux notamment sous des radiers en béton. Facteur aggravant : la présence d’ouvrages traversants La présence d’ouvrages traversants (bajoyers d’évacuateurs, galeries sous remblai) aggrave le risque d’érosion régressive car : – la présence d’un écran rigide facilite la formation d’un toit dans les matériaux meubles,

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